Relic de Douglas PRESTON et Lincoln CHILD

Relic

AUTEURS : Douglas PRESTON et Lincoln CHILD
EDITEUR : J’ai Lu
PUBLICATION : Mars 2016
PRIX : 8,00 euros
GENRE : Policier / Epouvante
THEMES : Meurtres / Virus / Monstre / Museum d’Histoire naturelle / New-York

Le Museum d’Histoire naturelle de New-York prépare une exposition sensationnelle qui aura pour thème mystique « Les superstitions ». Au cœur de l’exposition le Mbwun, une statuette mystérieuse retrouvée cinq années auparavant et issue d’une tribu disparue d’Amazonie, les Kathogas. Cette statuette fut découverte par une équipe de scientifiques du musée tous morts dans des circonstances énigmatiques. Cette statuette est-elle à l’origine d’une malédiction ? Des années plus tard, un mystère hante à nouveau le musée car quelques jours avant l’inauguration de l’exposition a lieu une série de meurtres étranges et sauvages. Aloysius Pendergast, inspecteur au FBI, aidé par le lieutenant D’Agosta, le journaliste Smithback, l’étudiante Margo Green et le Docteur Frocke vont mener l’enquête et sont bien décidés à élucider cette série de meurtres.

C’est la première enquête de l’inspecteur Pendergast, personnage mystérieux et très charismatique de Douglas Preston et Lincoln Child. J’avais tellement été séduite par La Chambre des curiosités que j’ai voulu rapidement lire le premier tome des enquêtes de Pendergast. Ce premier volume est un polar très bien mené mais pas aussi passionnant que La Chambre des curiosités qui m’avait vraiment envoûté. Mais tous les ingrédients d’un excellent polar sont présents : l’histoire, l’intrigue, du fantastique, des frissons. Un huis clos d’une rare intensité avec une unité de lieu, le Museum d’Histoire naturelle mais où l’on retrouve des rebondissements à foison. Et quel dénouement inattendu !

Douglas PRESTON, travaillant pour le Museum d’Histoire naturelle de New-York et Lincoln CHILD, éditeur, sont tous deux des spécialistes du thriller et écrivent leurs romans à quatre mains. Leur collaboration a débuté en 1995 avec Relic, le premier volume consacré à l’inspecteur Pendergast, une longue série suivra : La chambre des curiosités, Les croassements de la nuit, Le livre des trépassés…

Le mystère Henri Pick de David FOENKINOS

Le mystère Henri Pick

AUTEUR : David FOENKINOS
EDITEUR : GALLIMARD
PUBLICATION : Mars 2016
PRIX : 19,50 euros
GENRE : Sentimental
THÈMES : Livres / Amour / Secret / Intrigue littéraire

Jean-Pierre Gourvec, bibliothécaire breton a créé la bibliothèque des livres refusés par les maisons d’édition. Des années plus tard, Delphine, éditrice chez Grasset vient rendre visite à ses parents à Crozon, accompagnée par son compagnon, Frédéric, auteur qui vient de publier un roman qui a fait un bide. Les deux amants entendent parler de cette fameuse bibliothèque et décide d’aller y jeter un œil. En consultant ses rayonnages, ils font la découverte d’un roman Les dernières heures d’une histoire d’amour qu’ils considèrent comme un chef-d’œuvre. Ce dernier a été écrit par un certain Henri Pick. Après quelques recherches, ils découvrent qu’Henri Pick est décédé il y a deux ans et en questionnant sa veuve, ils apprennent que c’était un pizzaiolo qui ne s’intéressait pas du tout à la littérature. Cet Henri Pick avait-il une double vie ? Ou quelqu’un d’autre a-t-il écrit ce roman ? Le roman devient rapidement un immense succès tant pour ses qualités littéraires que pour tout le mystère qui plane autour et il va changer également le destin de nombreuses personnes.

David Foenkinos possède une très belle écriture qui transporte le lecteur au sein de l’intrigue du début à la fin. Il nous livre avec ce récit une trépidante enquête littéraire pleine de rebondissements mêlée à une comédie légère qui permet le parcours croisés de nombreux personnages. En effet, à travers ce roman, le lecteur explore le milieu littéraire et est amené dans les rouages de la construction d’un best-seller. Tous les amoureux des livres vont très certainement adorer ce roman que j’ai lu dans la journée tellement on a envie de connaître le dénouement très inattendu.

David FOENKINOS est l’auteur de nombreux romans dont La délicatesse, Les souvenirs et Charlotte, un roman biographique sur la jeune peintre juive, Charlotte Salomon qui m’avait bouleversé et qui a obtenu le Prix Renaudot et le Prix Goncourt des lycéens.

La petite boutique japonaise d'Isabelle ARTUS

La petite boutique japonaise

AUTEURE : Isabelle ARTUS
EDITEUR : FLAMMARION
PUBLICATION : 27 Avril 2016
PRIX : 17 euros
GENRE : Sentimental
THEMES : Japon / Amour / Geisha / Samouraï

Pamela que sa mère a prénommée ainsi car elle adorait la série Dallas est une jeune fille originaire de Melun-Sénart, en banlieue parisienne, passionnée par le Japon et qui désire plus que tout devenir une geisha. Pas facile quand on est une petite française. Elle travaille d’abord dans un restaurant japonais pour s’imprégner de cette culture. Là-bas, elle fait la rencontre du docteur Atsura qui va devenir son dana, lui apprendre l’art d’être une geisha et l’embaucher dans sa petite boutique parisienne d’ikebana et de bonsaïs située sur la rive gauche. La jeune apprentie geisha va tomber follement amoureuse d’un client de la boutique, un certain Thad qui lui aussi voue une grande passion pour le Japon et rêve de devenir un samouraï. Une histoire d’amour passionnelle va naître entre ses deux êtres très originaux qui va durer deux ans. Un matin, Thad quitte Pam car il pense qu’il n’est pas assez bien pour la jeune fille et qu’il ne mérite pas le bonheur que procure l’amour. Thad laisse à Pam juste un mot lui expliquant qu’il la quitte et qu’il rejoint le Japon pour tenter de l’oublier et y retrouver un ami japonais, un certain Nobu. D’abord très malheureuse, Pam est ensuite encouragée par le Docteur Atsura de tenter de retrouver Thad au Japon. Pam part donc à l’aventure dans un pays qu’elle ne connaît pas et dont elle ne parle pas la langue, accompagnée par la fille du docteur Atsura, Keiko. Pam retrouvera-t-elle son grand amour ?

Un roman sentimental, frais, savoureux et plutôt atypique qui amène le lecteur à la découverte du pays du Soleil levant.

Isabelle Artus, l’auteure mène une réflexion intéressante sur le hasard et le choix de notre destinée à travers ces deux protagonistes qui rêvent de deux archétypes japonais : la geisha et le samouraï. Une lecture agréable pour un roman très bien écrit avec des références culturelles japonaises qui s’intègrent parfaitement à l’histoire. Pam est une héroïne sincère, attachante et rêveuse. J’ai moins été conquise par le personnage un peu hirsute de Thad. En effet, j’ai noté quelques longueurs dans la seconde partie qui lui est consacrée.

La petite boutique japonaise est le premier roman d’Isabelle ARTUS publié chez les éditions Flammarion.

Quelqu’un en vue d'Inès BENAROYA

Quelqu’un en vue

AUTEURE : Inès BENAROYA
EDITEUR : FLAMMARION
PUBLICATION : Avril 2016
PRIX : 19 euros
GENRE : Psychologique
THEMES : Voyeurisme / Mal-être

Vincent vient de sortir de prison et par le biais d’une association de réinsertion, il vient de trouver un travail de cariste et d’aménager au troisième étage d’un immeuble de banlieue parisienne faisant face à une grande maison bourgeoise. En même temps qu’il aménage, une famille s’installe dans la grande maison. Cette famille se compose de deux filles, du mari et de son épouse, Valériane, une jolie blonde bourgeoise et de leur chat, Caspia.

Ce roman est découpé en plusieurs parties. La première partie nous permet d’appréhender le personnage de Vincent, ses sentiments et ressentiments, ses pensées les plus profondes. Vincent est un personnage très asocial et a dû mal à communiquer que ce soit au travail et au sein de la société. Il a même coupé tous les liens avec sa mère qui tente de reprendre contact avec lui. Il souffre d’un profond mal-être et a des pulsions d’autodestruction et de violence envers les autres qu’il a beaucoup de mal à contenir. Lorsqu’il ne travaille pas, il passe son temps dans l’ombre de son appartement à observer ses voisins d’en face et notamment sa belle voisine, Valériane. Il envie cette famille qui lui paraît si heureuse et en pleine harmonie.

La deuxième partie se consacre au personnage de Valériane, son quotidien, sa langueur dans cette existence bourgeoise qui ne lui correspond pas. Celle-ci est trompée et tyrannisée par son mari. Un jour, Valériane se sent observée. Dès lors, elle va se mettre en scène et s’offrir en spectacle à son voisin. Souffrant de son troublant passé qui refait surface, de sa relation compliquée avec sa mère et ses deux sœurs et de l’emprise de son mari,  elle décide de partir. Mais, pour aller où ?

Par sa mise en scène et le côté voyeuriste des personnages, le roman n’est pas sans rappeler la nouvelle de William Irish, Fenêtre sur cour, adaptée au cinéma par Alfred Hitchcock. Mais, la comparaison s’arrête là car le traitement et l’intrigue sont ici très différents. Inès Benaroya possède une écriture affirmée, fine, sobre et très personnelle et nous livre un roman très intimiste. Les images jaillissent des curieuses pensées de Vincent et de Valériane. L’auteur pénètre avec acuité dans le monde intérieur, au plus profond de l’intimité de ses personnages qui sont sous tension. Un magnifique roman très psychologique.

Quelqu’un en vue publié chez les éditions Flammarion est le second roman d’Inès BENAROYA. Son premier roman, Dans la remise a été publié aussi chez Flammarion en 2014.